Edifiée durant la seconde moitié du XIVe siècle, la nef est nettement plus modeste, plus sobre et moins lumineuse que le chevet. La plus occidentale de ses six travées a été fermée. Comme le chœur, elle devait être voûtée, mais les ogives amorcées au départ de la croisée du transept n’ont pas été poursuivies. A la place, des arcs diaphragmes en brique, qui culminent à 20 m, portent une charpente apparente. L’élévation associe deux niveaux d’arcades brisées. Les premières ouvrent sur des chapelles latérales, couvertes de voûtes sur croisées d’ogives aux clefs sculptées de blasons. Au-dessus, les fenêtres hautes avaient une taille exceptionnelle à Perpignan, aujourd’hui réduite. Cette nef unique, charpentée sur arcs diaphragmes et bordée de chapelles latérales, est caractéristique du gothique méridional du Bas-Languedoc. Des vestiges de peinture murale montrent que la nef était décorée d’un faux appareil de pierre de taille.
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